Sainte-Radegonde en Gironde
Est un village, d’environ 500 habitants, qui domine de 83 à 90 mètres la plaine ou coule la Dordogne, dans la région de l’Entre-Deux-Mers, dans le Grand Libournais.
Ses coteaux surplombent une vaste plaine où batailles et périodes d’accalmie se succédèrent pendant cents ans.
Le village comprend un bourg et des hameaux un peu éloignés, dont les bâtisses sont souvent à destination viticoles et d’habitation des exploitants.
L’entrée du village est l’espace frontière où la route devient rue, où le paysage à dominante naturelle devient un paysage à dominante bâtie. La transformation est le plus souvent progressive :
L’approche du village est annoncée par l’église du XI-XIIème, classée monument historique, située dans l’axe de la route ou par un changement graduel de la végétation pour d’autres routes.
L’architecture rurale est issue de savoir-faire locaux, transmis de génération en génération.
Son homogénéité résulte de l’usage de techniques locales, adaptées aux conditions géographiques et climatiques, et de l’emploi de matériaux trouvés sur place, d’où un effet d’intégration des constructions dans leur environnement.
Depuis le XVII ème jusqu’au début du XXème siècle, l’architecture s’est particularisée par un mode de construction et une utilisation de matériaux bien spécifiques (pierre de taille, moellons revêtus de crêpi de chaux ou non …).
De nos jours les constructions, suivant une logique économique, se simplifient et se standardisent au point de perdre les spécificités propres à la région, mais elles sont peu nombreuses.
Afin de garder un certain cadre de vie et dans l’objectif d’attirer la visite des touristes et l’installation de nouveaux habitants, il est important de préserver une identité architecturale propre à « l’Entre Deux Mers ».
Dans ce village qui conserve quelques vestiges datant des templiers, il existe un grand patrimoine : église, châteaux, manoir, pigeonnier, colombier, mairie, école… Mais également le petit : croix, calvaires, fontaines, abris, murs de pierres, moulins, statues, lavoir, puits …
Certains d’entre eux conditionnent l’organisation spatiale et bâtie du village ou des hameaux.
D’autres témoignent des rites, des croyances et des savoirs faire d’un passé plus ou moins lointain. Quant aux vestiges archéologiques, bien que souvent peu lisibles, ils sont importants par leur valeur de témoignage.
Des sentiers balisés pour la randonnée intéressent différents publics : les habitants du lieu, et les visiteurs de passages contents de pouvoir apprécier librement et en toute saison la région qu’ils visitent et profiter de formidables panoramas.
Article écrit par : Paul TAHAR